# Vue d’ensemble des quatre circuits :
À travers le Pays de Cocagne et le Lauragais cet itinéraire conduit, par vallées et coteaux, du Tarn à la plaine de Revel.
Châteaux fortifiés, témoins de l’histoire mouvementée de cette région, belles fermes et châteaux issus de la prospérité de la culture du pastel, jalonnent notre parcours.
Attention : Cette carte est donnée à titre indicatif, des modifications (mineures) ont pu y être apportées. Pour visualiser la dernière version, découvrir les parcours en détail, les profils altimétriques, etc... cliquer sur l’identifiant OpenRunner de chacun des circuits.
- Circuit P2 : ---- distance : 60 km. --------- cumul dénivelé positif : 470 m. ------- Identifiant OpenRunner : 4351563
- Circuit P3 : ---- distance : 109 km. -------- cumul dénivelé positif : 840 m. ------ Identifiant OpenRunner : 4351577
- Circuit P4 : ---- distance : 140 km. ------- cumul dénivelé positif : 1550 m. ------ Identifiant OpenRunner : 4351582
"Il est un pays superbe, un pays de Cocagne, où tout est beau, riche, tranquille, honnête ; où le luxe a plaisir à se mirer dans l’ordre ; où la vie est grasse et douce à respirer ; d’où le désordre, la turbulence et l’imprévu sont exclus ; où le bonheur est marié au silence ; où la cuisine elle-même est poétique, grasse et excitante à la fois .."
Beaudelaire (L’invitation au voyage, Petits Poèmes en prose, 1869)
# Le Pays de Cocagne
Le Pays de Cocagne appartient à la légende, mais surtout à l’histoire locale. Les paysans d’Henri IV cultivaient le pastel teinturier *, transformé sous forme de coques ou “cocagnes”, puis après traitement, on obtenait un produit, d’aspect granuleux, que l’on appelait “agranat”, l’agranat était conditionné en sacs et pouvait être transporté facilement. C’est avec ce produit qu’on allait pouvoir fabriquer la teinture, donnant un bleu très prisé, véritable richesse de ce pays et des cités voisines jusqu’au XVII° siècle où la poudre "bleue des Indes" indigo fit disparaître le pastel.
* La plante : “L’Isatis Tinctoria”, cultivée depuis le XIV° siècle et plus connue sous le nom de pastel , fit la richesse du Tarn au XVI° siècle. Embarquées à bord de gabares sur le Tarn à partir du port de Montans ou de Gaillac, les balles de pastel (en fait d’agranat) partaient à Bordeaux et étaient exportées vers Londres, Anvers, Hambourg, Rouen, Bilbao... faisant.la fortune de plusieurs familles qui construisirent des hôtels particuliers (nombreux dans Albi), châteaux et maisons forts qui font encore un des charmes du Tarn.
À visiter : le musée du Pastel au château de Magrin (classé monument historique) entre Lavaur et Puylaurens, pour vous préparer à un fabuleux et étonnant voyage au berceau de l’or bleu du "Pays de Cocagne".
# Histoire et patrimoine.
Graulhet, premier point accueil.
Fondée sur les rives de la vallée du Dadou, Graulhet était le fief d’Antoine d’Aubijoux, ami de Molière qui y séjourna. Ville prospère grâce à son port, à la culture et au négoce du pastel au XVI° siècle, elle voit. au XVII° siècle, se développer les activités liées au tannage du cuir dans les mégisseries.
Du pont vieux du XV° siècle vous pourrez vous diriger vers le quartier médiéval, principalement la rue Pannessac avec ses maisons à encorbellement, une des plus typiques du département. Les amateurs d’histoire de l’industrie locale iront visiter la maison des métiers du cuir.
Lavaur, second point d’accueil.
Lavaur fut, malheureusement, célèbre durant la Croisade contre les Albigeois * en raison de son siège en 1211. L’assaut mené par Simon de Montfort se termina par le plus grand bûcher de l’histoire dans lequel périrent 400 personnes. Dame Guiraude de Laurac, seigneur de Lavaur, fut précipitée dans un puits et tuée à coups de pierre.
La cathédrale Saint Alain, reconstruite à partir du milieu du XIII° siècle, abrite un "Jacquemart" du XVI° siècle.
De la cathédrale Saint Alain et des jardins de l’évêché dominant l’Agout, vous pourrez vous rendre dans le quartier médiéval et au pied des anciens remparts ainsi qu’à la halle d’Occitanie.
* En 1165, un colloque réunit à Lombers (près d’Albi) divers prélats de l’Église officielle et les principaux chefs hérétiques (aujourd’hui connus sous le nom de "Cathares"). Ce fut un échec qui renforça l’opinion de l’Église catholique sur les Albigeois : "tous des hérétiques". Ainsi le terme "albigeois" servit dorénavant à désigner les hérétiques du Languedoc (bien que l’Albigeois ne fut pas le principal foyer de l’hérésie).
En 1208, le pape, Innocent III, lançait à travers toutes les provinces de France un appel à la croisade contre les hérétiques du Sud, "La Croisade contre les Albigeois" avait commencé avec à sa tête : Simon de Montfort. Elle durera, avec toutes ses horreurs (bûchers, inquisition ...) jusqu’au traité de Meaux (1229) entre le roi de France et le comte de Toulouse, Raimond VII.
Le Lauragais
Le Lauragais est une région de plaines et de côteaux s’étendant sur les trois départements du Tarn, de la Haute Garonne et de l’Aude. La partie tarnaise se caractérise par des paysages doucement vallonnés, ponctués de fermes traditionnelles dites "Lauragaises", de nombreux pigeonniers "à arcades, sur piliers" ou "pied de mulet", de villages médiévaux au riche passé historique (croisade contre les Albigeois et guerres de religions) et de maints châteaux témoins de l’éblouissante épopée du pastel.
Puylaurens, troisième point d’accueil.
Puylaurens est le berceau occitan de la "Marianne républicaine". Longtemps place forte du catharisme, elle fut ensuite un bastion du calvinisme au XVI° siècle. Le château de Cap de Castel à l’est du village a été construit à la fin de la croisade contre les Albigeois en 1258 et a servi de prison pour les "hérétiques".
De Puylaurens, vous profiterez de vastes paysages : plaine de Revel, Montagne Noire et si le temps est dégagé, les Pyrénées. Une visite du quartier ancien entre les deux ponts, du château, des remparts et de la halle vous feront voyager dans le temps.
Page mise à jour : janvier 2015.
Crédits photos : tourisme tarn, jean paul azam, vincent cauquil et donnatien rousseau.