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77è semaine fédérale internationale
de cyclotourisme
du 2 au 9 août 2015

Informations générales sur le Tarn

Terre de transition entre les plateaux du Massif Central et les horizons du Midi, le département du Tarn, qui jouit d’un climat tempéré, se trouve au carrefour de trois influences climatiques.
L’ influence océanique dominante apportée par les vents d’ouest, l’influence montagnarde venue du Massif Central par le nord-est et l’influence méditerranéenne qui pénètre par le Sud avec son vent d’Autan apporte une touche méridionale jusqu’aux plaines albigeoises.
Ce vent d’Autan, qui nous vient de la mer, est une originalité et un casse-tête pour les météorologues. Il est réputé pour ses bourrasques et ses coups de chaleur estivale et apprécié pour adoucir les hivers et ensoleiller les automnes

# Le Ségala

Le premier jour de la semaine fédérale, nous vous emmenons sur le plateau du Ségala (terre à seigle). Entre le Tarn et le Viaur, l’appellation désigne un large ensemble de hautes terres longtemps considérées comme pauvres et ingrates. L’herbe tapisse ce plateau, ovin et bovin se partagent les pâtures et laissent parfois la place à la culture fourragère.
La statuaire de Monestiés fait la réputation du village. Vingt statues, grandeur nature, représentent les trois derniers épisodes la Passion. Cette œuvre, datée de 1490, est considérée comme unique en Europe.


# Le pays de Cocagne

Au Sud Ouest du Tarn, dans le triangle d’or : Albi, Carcassonne, Toulouse, se situe le "Pays de Cocagne", pays de culture du pastel.
Le "pastel" cet "or bleu" fit la richesse de cette région du XVè au XVIIè siècle. C’est une plante tinctoriale dont les feuilles donnent un bleu magnifique qui servait aussi à fixer les autres couleurs. Un champ de pastel était susceptible de rapporter trois fois plus à son propriétaire qu’un champ de blé.
Après récolte et traitement, les feuilles réduites en bouillie sont stockées et séchées sous forme de boules : les coques ou cocagne , d’où la dénomination de "Pays de Cocagne", c’est à dire le pays des coques, symbolisant la source de toutes les richesses. Ensuite les coques étaient écrasées, mise en tas puis elles fermentaient pendant 6 mois. À la fin, il restait une sorte de mastic noir : l’Agranat qui était commercialisé et expédié dans toute l’Europe.

Ancienne cité médiévale, Graulhet est devenue une capitale du cuir depuis le XVIIe. La Maison des Métiers du cuir vous propose de découvrir les techniques et également des ateliers d’initiation aux métiers du cuir. Les créateurs travaillent avec les grands couturiers internationaux et le savoir-faire « made in Tarn » est toujours d’actualité.

Située entre Albigeois et Lauragais, Lavaur est l’une des plus vieilles cités du Tarn, non loin de Castres et d’ALBI. Lavaur est riche de la Cathédrale Saint Alain, du Jaquemart, de la Tour des Rondes, de l’église Saint-François, qui méritent tous que l’on s’y arrête.

Perchée sur le haut de sa colline, à 375m au-dessus des plaines du Lauragais, Puylaurens, se situe au pied de la Montagne Noire. La petite cité offre un panorama privilégié et inimitable : vers le nord, la vallée riche et verdoyante de l’Agout et vers le sud, l’imposante Montagne Noire et la ligne merveilleuse des Pyrénées parfois enneigée.
Cité fortifiée du Moyen Âge, elle était au 16e siècle un des fleurons du "Pays de Cocagne" qui, en donnant du bleu à toute l’Europe, allait faire la richesse et le renom de la région. Dans les "moulins pastelièrs" les idées aussi circulaient bien et cela favorisa l’implantation du protestantisme dans la région.


# Réalmont, Lautrec, Castres et le Sidobre

Au centre du département Réalmont, le meilleur jour pour parcourir cette bastide royale est sans doute le mercredi matin, jour du marché traditionnel où se réunissent depuis des siècles les producteurs des environs. Ce rendez-vous hebdomadaire est réputé dans tout le département, et comme le décrivait si bien la poétesse occitane Louisa Paulin, native du lieu, « un marché de village, c’est la mélodie d’une terre »…

Au cœur du Pays de Cocagne, Lautrec, cité médiévale, vous accueille dans le cadre authentique d’un "Des plus beaux villages de France" et d’un "Sites Remarquables du Goût". Ancienne vicomté, elle est le berceau de la famille Toulouse Lautrec dont le peintre affichiste est l’illustre descendant.
Territoire rural elle doit également sa renommée à la production labellisée de l’ail rose de Lautrec dont la célébration, le premier vendredi du mois août, est un événement incontournable dans le calendrier des festivités lautrécoises.

Castres, ville natale de Jean Jaurès s’impose comme l’un des hauts lieux du Tarn. Sur la route de la Méditerranée et de Carcassonne, Castres et l’Agout vous mettent l’eau à la bouche. Les quais, les maisons colorées, cette atmosphère hispanique si typique, avec Goya et Velazquez, deux artistes hors du temps en toile de fond. Mais Castres c’est aussi le rugby, champion de France du Top14 en 2013.
Jean-Jaurès y est né en 1859 et a laissé la trace de son engagement dans le caractère tarnais. Peu après c’est le peintre espagnol Francisco Goya qui entre à Castres à travers ses œuvres mondialement connues (musée à visiter). En vous baladant à travers la ville, l’histoire vous parle : les hôtels particuliers Renaissance, la place Jean-Jaurès, le Palais épiscopal et ses jardins à la française dessinés par André Le Notre ...
Les maisons sur l’Agout sont l’emblème de la ville et alignent leurs façades colorées le long de la rivière. Ces maisons étaient au XVIIe siècle les demeures des tisserands, teinturiers, tanneurs, parcheminiers qui travaillent la laine, le cuir et le papier. Les façades colorées se reflètent dans l’eau créant une ambiance unique.

Le massif granitique du Sidobre  : en plein cœur du Parc naturel régional du Haut-Languedoc, le plus grand plateau granitique d’Europe est le paradis des géographes. Mais pas seulement, car à voir ces gigantesques cailloux défier les lois de la gravité, petits et grands ont de quoi s’interroger. Quels mystères cache le Peyro Clabado ?
Certains pèsent près de 900 tonnes et sont miraculeusement posés en équilibre à plus de 7 mètres de hauteur ! Randonneurs, chercheurs de légendes, pêcheurs, vététistes, le Sidobre est fait pour vous.


# Pays des Bastides, Cordes et Grésigne

Des villages classés qui valent le détour : "Les plus beaux villages de France" recensent les villes et villages qui ont su préserver une harmonie entre la beauté d’un patrimoine remarquable et la pérennité économique d’un territoire.
Castelnau de Montmiral, Puycelsi, Bruniquel (dans le Tarn et Garonne) Najac (dans l’Aveyron), font partie de ces plus beaux villages. Allez-y, la Semaine Fédérale Albigeoise 2015 va vous permettre de les découvrir, vous ne bouderez pas votre plaisir ...

Vu du ciel, Castelnau de Montmiral est une cité médiévale dominant fièrement la vallée du Tarn. Et vu de l’intérieur, le village justifie cette impression de forteresse imprenable. Le charme typique des façades, sa place aux arcades et son pilori témoignent d’une histoire et d’un patrimoine encore très présents. Ancien guet d’observation et forteresse imprenable, Castelnau de Montmiral est aujourd’hui un havre de paix dont la charmante place centrale se refuse aux voitures, pour le plaisir et le bien-être de tous. Bijou hérité du Moyen-âge, la cité abrite entre autres l’église Notre-Dame de l’Assomption et son trésor d’orfèvrerie religieuse : la Croix reliquaire des Comtes d’Armagnac.

Puycelsi  : village médiéval, fortifié, bâti sur un énorme rocher dominant à pic la rivière de la Vère et dont les remparts étaient flanqués de 2 tours et percées de portes fortifiées. À l’intérieur du village se trouvaient le château des Gouverneurs, la chapelle St Roch, les demeures du XVIe siècle, l’église romane et une aire offrait un panorama incroyable. Il vous faudra quitter le circuit du jour, monter la côte pour accéder au village, passer les remparts, découvrir les passages étroits et presque secrets, les venelles, le chemin de ronde, les portes fortifiées ... Puycelsi a su conserver le charme et le mystère des bastides médiévales. Jouxtant le village, le Verger Conservatoire vous dévoile d’anciennes variétés fruitières de pommes, poires et raisins.

Bruniquel ancienne halte sur les chemins de Saint-Jacques aux confins du Quercy, de l’Albigeois et du Rouergue a su conservé château et remparts, maisons de pierre ou de bois, à encorbellement ou à colombages, tourelles, fenêtres géminées ou à meneaux, portes cintrées, ruelles fleuries... C’est une multitude de détails qui séduit à Bruniquel.

Le long d’une arête rocheuse, dominée par une forteresse autrefois convoitée par les Rois de France ou d’Angleterre, Najac étire ses maisons aux toits de lauze au-dessus des gorges sauvages de l’Aveyron. C’est en empruntant le chemin de ronde que le regard s’émerveille sur les grands espaces...

On approche Cordes sur ciel par la route et le village s’élève peu à peu sous vos yeux, tout en haut de son promontoire. Une fois au pied de la cité,il vous faudra poser les vélos et c’est à pied que vous monterez dans le village. L’ascension vous plongera sans transition dans l’ambiance médiévale : porches, remparts, façades sculptées et petits coins cachés… Les anciennes demeures des riches marchands du XIIIe siècle sont des splendeurs d’architecture gothique. Les façades de la maison du Grand Veneur ou la maison du Grand Écuyer vous immergent dans l’ambiance.
Tout le long de la montée s’affichent les galeries et boutiques des artistes : peintres, écrivains, céramistes, sculpteurs ou bijoutiers le lieu est propice à la création artistique. La maison du Grand Fauconnier abrite le musée d’art moderne et contemporain offrant une belle association du patrimoine historique et de la création artistique. Certains matins lorsque la brume rose a envahi la vallée, Cordes sur ciel mérite bien son nom et flotte au-dessus des cieux.
Vous ne pourrez pas repartir sans goûter les fameux croquants aux amandes, petits biscuits aériens faits de sucre, de blanc d’œufs et d’amandes grillées. Un délice qui fera vibrer vos papilles. À déguster sans modération. Avant ou après les croquants les créations du Musée du Sucre vous feront fondre de plaisir.
Au détour d’une ruelle s’ouvre le Jardin des Paradis, bien nommé lui aussi. Un jardin suspendu au flan du village, avec de nombreux coins et recoins abritant des espèces botaniques variées… Une pause nature tout en douceurs et en nuances.

La forêt domaniale de la Grésigne : C’est la plus vaste forêt de chênes de Midi-Pyrénées. Couvrant environ 3600 ha et jouxtant d’autres massifs forestiers, elle se compose essentiellement de chênes rouvres, de hêtres, de charmes et de résineux. Les hommes préhistoriques y ont laissé dolmens et autres menhirs.
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# Le vignoble Gaillacois

Le Gaillac rappelle aux amateurs de vins les terres du Sud-Ouest, la variété de ses appellations (rouge, rosé, blanc, doux, mousseux, perlés…), et pour les plus connaisseurs, une histoire qui remonte au Ier siècle. La culture de la vigne, importée en Gaule par les Phéniciens quatre siècles avant JC, se développe dans trois principaux berceaux : la Côte-Rotie, l’Hermitage, et le Gaillacois. La présence de la vigne et son utilisation pour l’élaboration de vin se confirment à Montans. Commune proche de Gaillac, Montans abritait dès le IIè siècle avant JC, une grande poterie dédiée essentiellement à la fabrication d’amphores servant à transporter le vin.
Cette histoire vieille de 2000 ans ne tient pas du hasard. L’essor du vignoble s’explique par les conditions climatiques très favorables au développement de la vigne, la confirmation de la présence très ancienne de vitis vinifera sauvage dans la forêt voisine de Grésigne, et enfin un facteur essentiel : la situation géographique. La ville de Gaillac est implantée sur la partie inférieure du Tarn au début de la zone navigable qui, rejoignant la Garonne, conduit à Bordeaux. Elle est également au carrefour de routes importantes, notamment celle de Toulouse-Rodez, vers Lyon. Ce réseau a permis de faciliter le transport des marchandises et notamment du vin. Gaillac était un port important qui ne disparut définitivement qu’à la fin du XIXème siècle.


Enfin, les influences climatiques multiples (Atlantique, Méditerranée et Massif Central) et la diversité des sols confèrent à cet AOC une immense richesse gustative que les visiteurs pourront découvrir, avec modération, chez les vignerons et producteurs gaillacois.
Dans cet infiniment grand, le vignoble s’étend sur plus de 9000 hectares de vignes et 70 villages tarnais, la qualité et la marque de fabrique du Gaillac reposent toutefois sur des détails et des méthodes précises, résultat d’un savoir-faire bâti et transmis sur plusieurs siècles. Ici, Syrah, Gamay, Merlot, Cabernet ou encore Sauvignon sont des noms plus que familiers
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# La Vallée du tarn

Traversant le département d’est en ouest la rivière Tarn sillonne à travers un territoire marqué par son passage. De Trèbas à Saint-Sulpice-la-Pointe, longez le Tarn pour découvrir ses richesses nichées au creux de ses méandres.
Dès l’Antiquité, le Tarn est utilisé pour la navigation, en particulier pour le commerce des produits tarnais depuis Gaillac jusqu’à Bordeaux. Vins de Gaillac, pastel ou safran y transitent et sont acheminés sur des gabarres, ces bateaux à fond plat.
Aujourd’hui, vous pouvez emprunter les gabarres pour une promenade au départ d’Albi ou Aiguelèze et profitez d’un point de vue inattendu sur le patrimoine tarnais.
Vous pourrez admirer les ponts, écluses et ports qui jalonnent le passage du Tarn et sont autant de vestiges de l’utilisation de la rivière par les Tarnais. Témoins des activités d’antan, Moulin à huile de Rabastens, moulin albigeois. Ils étaient utilisés pour la fabrication de farines, huiles, pâtes, pour la plupart transformés en centrales hydroélectriques, certains sont encore préservés en l’état comme le moulin à huile de Rabastens ou restaurés, le Moulin Albigeois à Albi.
À travers les méandres du Tarn, c’est un espace naturel préservé que vous découvrirez où s’épanouissent une faune insoupçonnée et une flore diversifiée. .
Des sentiers de découverte sont aménagés dans la vallée du Tarn, ils vous permettent de découvrir les multiples facettes de la rivière.


# Les Monts de Lacaune

Lacaune-les-Bains, ancienne cité thermale, regorge de trésors, de curiosités et de savoir-faire traditionnels : la Peyro Levado (la plus grande statue-menhir d’Europe), la fontaine des pisseurs, la tour de Calmels et naturellement l’authentique charcuterie locale.
Situé sur la route du sel et bénéficiant de la confrontation des trois influences climatiques : océanique, méditerranéenne et montagnarde, Lacaune a construit sa renommée sur la qualité de ses salaisons. Ici, la charcuterie a posé une empreinte indélébile sur le paysage économique et culturel. Spécialisées dans la salaison des jambons secs, saucissons secs et saucisses sèches, les entreprises lacaunaises respectent aujourd’hui les pratiques et traditions d’hier.


Côté nature, sur les Monts de Lacaune, les ruisseaux, cours d’eau et autres lacs sont propices à la pêche, aux loisirs aquatiques et randonnées au cœur de paysages époustouflants. Vous rencontrerez aussi ces mystérieuses statues-menhirs, énormes pierres gravées et sculptées qui témoignent d’un passé encore énigmatique. Ancienne cité thermale, Lacaune produit toujours la fameuse eau de source Monts-Roucous captée au cœur de la forêt. En ville, la fontaine des pisseurs, du XVIè siècle, évoque les vertus diurétiques de cette eau.


# Les pigeonniers du tarn

Le Tarn compte environ 1700 pigeonniers situés exclusivement dans la partie ouest du département. Ces colombiers généralement construits dans les riches plaines agricoles se concentrent dans la vallée du Tarn et du Dadou. Ils vous accompagneront tout au long des circuits du "Pays de cocagne", du "Pays des Bastides" et dans le "Vignoble gaillacois".
Ils présentent une variété dans leurs types tout à fait exceptionnelle. Malgré cette diversité, un classement architectural peut s’envisager :
- le pigeonnier "pied de mulet" : c’est un pigeonnier quadrangulaire avec une forme de toit particulière évoquant le profil le pied d’une mule. Ce type est le plus répandu avec des variantes de toits (double, triple ...).
- le pigeonnier sur piliers avec des types de toitures différentes : À quatre pentes surmontées d’un lanternon avec ou sans lucarne, à toit pyramidal avec un lanternon ou pas, toit surmonté d’un clocheton couvert d’ardoises ...
- le type "castrais" : implantation limitée à une zone géographique bien définie. C’est un pigeonnier à piliers avec un toit en ardoise surmonté d’un clocheton élevé et fin, pouvant dépasser trois mètres.
- le pigeonnier "gaillacois" : caractérisé par un bâtiment carré surmonté d’un magnifique toit pyramidal de très grande hauteur et à forte pente.
Il existe d’autres types :"albigeois", "saint-sulpice" .... Si le sujet vous intéresse, nous vous conseillons l’excellent livre de Michel Lucien : "Pïgeonniers du Tarn" aux éditions Massin, une référence sur le sujet.


# Pour en voir (ou en savoir) plus

  1. Le patrimoine minier de Carmaux.
  2. Le musée Mine départemental à Cagnac les Mines.
  3. Le musée du Saut du Tarn à Arthés / Saint Juéry
  4. Le vignoble de Gaillac, le vignoble au 7 vins
  5. L’histoire du Pays de Cocagne et du pastel, évidemment.
  6. Lautrec, le pastel et le pays de Cocagne
  7. L’ail rose de Lautrec
  8. et les différents Office de Tourisme de chaque ville ...

Page mise à jour janvier 2015.
Crédits photos : tarn tourisme, jean paul azam, vincent cauquil, donnatien rousseau

Texte : tourisme tarn, vincent cauquil

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